Un écran à ce point énorme qui remplit le champ de vision, ça a quand même de la gueule. Ouverte en 1985, avant même la Cité des sciences et de l'industrie, la Géode, c'est à l'extérieur une simili-sphère de plaques d'acier réfléchissantes de 36 mètres de diamètre posée sur un plan d'eau, et à l'intérieur, un écran hémisphérique de 26 mètres de diamètre de surface 1000m² (les gars voulaient pas retenir des nombres trop compliqués). Entre les deux, plusieurs couches d'isolation qui achèvent d'assurer l'immersion dans la projection. J'associais auparavant ce monument à une attraction un peu superficielle, mais le spectacle proposé dépasse encore les ambitions architecturales affichées.
Le seul regret que je pourrais avoir, non des moindres, est d'imaginer le trip que ce serait d'assister à un film de science-fiction spécifiquement tourné pour la salle. Les documentaires animaliers, c'est gentil, et la conjonction de l'IMAX et des 21kW de puissance acoustique donnent l'impression ahurissante d'être en apnée à plusieurs dizaines de mètres de profondeur en train de vibrer sur le chant des baleines, m'enfin, si c'était la fameuse séquence psyché de 2001 à la place, on atteindrait un degré de transfiguration encore supérieur. Tant pis, la vie continue.
Un conseil pour ne pas se tordre le cou tout de même : choisir un siège plutôt en haut qu'en bas. Pour le reste, bon voyage.